BONJOUR


Bonjour,

Je vous souhaite la bienvenue sur mon blog.
Je tenterai de faire part de mes réflexions, plus ou moins autorisées, concernant l'état du monde dans lequel nous nous débattons.

Ce lieu se veut d'échanges, si possible fructueux et constructifs.

Vous y trouverez également un lien vers mon site internet où vous pourrez visualiser un diaporama présentant les sculptures que j'ai réalisées, ainsi que certains de mes écrits, publiés ou non publiés.

jeudi 30 janvier 2014

Ecailles du temps




Je me souviens
Ta statue en miettes


Ta nonchalance usurpée

Dénude tes paresseuses blessures
Ricane au coin de ta bouche
Ourlée d'organdi


Ta langue bouscule les idées reçues

De si loin en courrier suivi
de crainte qu'elles n'entrent au port
Saines et sauves


Qui peut dire l'enfer

Là où tu te sens à la maison


L'araignée  tisse sa toile chiffonnée

Au plafond de tes clameurs
De tes frayeurs qui entravent
Etranglent ta petite famille 
D'oursons en peluche
Aux yeux arrachés de si longtemps


Je me souviens

les boutons de ton chemisier
Faisaient danser
Leurs boutons de manchette
En nacre écaillée de si longtemps


J'ai perdu de vue

Leurs pupilles en feu
Eteintes de si peu
Braises refroidies
Au degré de tes envies.



mardi 7 janvier 2014

Après une si longue absence.

   

      En ce début d'année et après une si longue absence due à de nauséeuses considérations domestiques, je vais tenter de renouer avec le fil du temps qui ne sait nous attendre.

      J'aimerais débuter par une citation de Henri Bergson : "Là est le vice initial des systèmes philosophiques. Ils croient nous renseigner sur l'absolu en lui donnant un nom."

      Comment, si nous prenions cette affirmation pour argent comptant, comment pourrions nous donc, en l'absence de mots pour le désigner, nous approcher, même à pas de loup, de ce que Bergson nomme "l'absolu" ?

      Certains affirmeront que cette approche ne peut se réaliser dans le cadre de la pensée soumise à l'effraction constante de l'ego, ce soit-disant ennemi invisible, mais tellement envahissant, bien plus dangereux que les pires hordes de barbares campant aux portes de notre empire intérieur.

      D'autres, voire les mêmes, soutiendront avec forte conviction que seul le moment présent compte, en dehors de toute référence au passé, et à des années de lumière d'un hypothétique futur qui n'existera à son tour que dans le moment présent.

      Il nous resterait peut-être alors de nous fier autant que possible à notre propre ressenti, aussi loin que possible de tout système, de tout concept, de toute croyance qui ne sont que le fruit de notre imagination, plus ou moins bien inspirée.

      Ou bien encore, comme Freud lui-même l'avait reconnu, nous fier aux poètes qui avaient tout dit, bien longtemps avant lui.